Illustration par Nik, via Unsplash.com.
Dans cet épisode, le chercheur Clément Le Ludec, PhD nous parle des travailleurs et travailleuses de l’IA.
Récapitulatif du Balado
Les travailleurs-euses du clic, ou « les petites mains » accomplissent diverses tâches indispensables pour assurer le bon fonctionnement d’un produit ou d’un service. Depuis des années, on repose sur ces travailleurs-euses de l’ombre. Avec l’essor de l’intelligence artificielle (IA), pensez-vous que nous avons moins besoin de ces travailleurs-euses ? Ou, au contraire, notre dépendance envers ces travailleurs-euses de l’IA, comme les désigne le chercheur Clément Le Ludec, s’est-elle intensifiée ?
Dès les années 90, certaines entreprises externalisaient déjà la numérisation des données vers des pays où la main-d’œuvre était peu coûteuse. Ces tâches étaient réalisées par des travailleurs-euses faiblement rémunérés, souvent dans des conditions précaires. Cela reste vrai aujourd’hui, même avec l’essor de l’intelligence artificielle (IA). Certains pensent que l’IA remplacera la main-d’œuvre humaine, mais ce n’est pas tout à fait exact. En réalité, le développement de l’IA repose toujours sur la main-d’œuvre humaine. Ces « travailleurs-euses de l’IA » exécutent manuellement des tâches que les technologies d’intelligence artificielle ne parviennent pas encore à accomplir, telles que la collecte, l’annotation et la vérification des données.
Aujourd’hui, de nombreuses entreprises continuent d’externaliser leurs activités numériques. Ces travailleurs-euses se trouvent principalement dans des pays du Sud, comme l’Inde, les Philippines ou Madagascar. Une partie de ces activités est également réalisée dans des pays du Nord, comme le Maroc, où les coûts de main-d’œuvre restent relativement faibles.
Récapitulatif par : Hiba Harchaoui
Extrait musical tiré de la chanson Latinoamérica par le groupe Calle 13. Enregistré le 12 novembre 2024. Sortie le 16 décembre 2024.